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Donnons aux auto-entrepreneurs le pouvoir de négocier

Temps de lecture : 2 minutes
Donnons aux auto-entrepreneurs le pouvoir de négocier

Dans cette tribune du 23 décembre 2019, François Hurel analyse le manque d’écoute par les pouvoirs publics et la nécessité de  donner aux travailleurs indépendants, leur place à la table des négociations pour défendre leurs droits : assurance chômage élargie, meilleure protection sociale,  cotisations retraite compatibles avec des carrières à activités et statuts multiples. Le régime  de l'auto-entrepreneur devra être compris et entendu, il augure de nouvelles formes d’activité professionnelles, prometteuses et progressives.


Sommaire

Mal représentés, les auto-entrepreneurs sont aujourd’hui trop peu entendus sur les sujets primordiaux des retraites et du chômage. Des années de prises de mesures inadaptées risquent de nous faire passer à côté de l’une des mutations majeures de notre société, à l’heure où le travail opère sa mue en faisant de l’indépendance l’un des leviers d’actions efficaces contre le chômage et en faveur de l’insertion sociale. 

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Extrait :

Alors que l'on a beaucoup entendu les libéraux, artisans et commerçants défendre les spécificités de leurs régimes, les auto-entrepreneurs, qui représentent pourtant plus du tiers de l'effectif total des indépendants, ne semblent pas être audibles sur le sujet des retraites.

Les raisons en sont multiples : la relative jeunesse du régime, le cumul des statuts pour les auto-entrepreneurs ou l'alternance entre salariat et indépendance. Le premier motif de cette relative indifférence des pouvoirs publics à leur égard est qu'ils ne sont pas assis à la table des négociations. A ce jour, ces travailleurs sont faussement représentés par le collège des employeurs auxquels ils n'appartiennent évidemment pas.

Cette population doit aujourd'hui avoir accès à la négociation. Car la conséquence de cette absence est une incompréhension de leur réalité, que l'on perçoit dans les choix du gouvernement quant aux évolutions de leur protection sociale ou même de leur avenir. Que ce soit sur le chômage, sur les accidents du travail ou aujourd'hui sur les retraites, alors qu'on nous promet des avancées, rien n'est mis en oeuvre pour construire un socle de protection sociale pour les auto-entrepreneurs.

Sur la retraite, on nous rétorquera que le système par points ouvre droit à une retraite dès le premier euro cotisé, mais la réforme laisse augurer d'une cotisation minimum à payer, sorte d'impôt sur la production. Cela remet en cause les fondements du régime dont le succès est lié à la simplicité d'un prélèvement à la source des cotisations sociales et fiscales, au principe de franchise de toute charge si aucun euro de chiffre d'affaires n'est encaissé et le tout sans aucune limitation de durée.

Derrière le passage d'une valeur de point calculée dès le premier euro sur le bénéfice à une valeur de point calculée sur le chiffre d'affaires, l'enjeu de la réforme pour tous les indépendants est triple : leur permettre à tous de valider des points de retraite en toute égalité, par exemple dans une première tranche de revenu ; réaffirmer ainsi l'équité des cotisations de tous les indépendants ; et poursuivre dans la voie de la simplification par un dispositif, lisible et compatible avec les carrières professionnelles à activités et statuts multiples.

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