En 1996 la France s’interrogeait sur son esprit d’entreprise. Ce pays qui avait inventé le mot entrepreneur regardait avec circonspection le nombre de créations d’entreprises qui plafonnait à 180 000 par an. Y’avait-il tellement de vents contraires que les français n’étaient plus entreprenants ?
Fin 1996 les réflexions des Pouvoirs Publics conduisent à imaginer un conseil national à la création d’entreprise et une Agence Pour la Création d’Entreprise (APCE) dans laquelle je me suis investi plusieurs années pour développer la création d’entreprises.
Dotée de peu de moyen mais avec la conviction que l’esprit d’initiative est bien français, l’APCE allait révolutionner l’esprit entrepreneurial autour de trois idées, la simplification, l’utilisation balbutiante d’internet et la communication.
De sondages en enquêtes, l’APCE forte de sa participation active au premier Salon des Entrepreneurs, publie une enquête qui montrait que 15 millions de français avaient envie d’entreprendre.
Pourtant les chiffres ne variaient pas beaucoup, et bientôt le besoin d’une véritable révolution dans la création d’entreprise allait se faire sentir.
De contacts en relations internationales et avec la confiance du premier ministre de l’époque Jean Pierre Raffarin, l’idée d’un nouveau régime pour entreprendre pointait dans les réflexions de l’APCE.
Il aura fallu attendre 2008 et à l’issue de la remise au Ministère de l’Economie de mon « rapport en faveur d’une meilleure reconnaissance du travail indépendant »,
pour que le régime de l’Auto Entrepreneur voit le jour, et par la même une explosion du nombre de créations d’entreprises en France.
Nous flirtons aujourd’hui avec le nombre symbolique du million d’auto-entreprises créées chaque année et la tendance de la volonté entrepreneuriale des français demeure intacte si l’on en croit l’addition des projets et le nouveau regard que nos concitoyens portent sur le travail.
Ce sont 3500 nouveaux auto-entrepreneurs qui s’inscrivent tous les jours, c’est une incroyable chance que personne n’aurait imaginer à l’APCE en 1996 alors même que la volonté d’entreprendre était au rendez-vous de toutes les enquêtes. Finalement les français peuvent s’enorgueillir d’avoir tout simplement inventé le mot entrepreneur.
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