Les Français ne voudraient plus travailler ? Ils sont pourtant de plus en plus nombreux à vouloir exercer leur activité d’une autre manière : leur relation au travail est en train de connaître une mutation totale, « vivre de son travail » se conjuguant désormais en « vivre son travail ». Notre chronique.
Il est désormais bien implanté dans le paysage entrepreneurial français : le régime de l’auto-entrepreneur a rendu accessible à tous la possibilité de tester une idée de projet, se reconvertir et profiter de ses nouvelles compétences, générer son propre revenu en toute autonomie, inventer un mode de fabrication différent, lancer un produit ou un service innovant, répondre à un besoin naissant des consommateurs. Bref : exprimer son talent ! Les auto-entrepreneurs bousculent les habitudes et instaurent de nouveaux repères.
L’historique sécurité de l’emploi unique sera en effet bientôt remplacée par l’ouverture sur des mondes du travail, au pluriel. En filigrane, c’est la liberté de choisir qu’a ouvert le régime de l’auto-entrepreneur : liberté d’évoluer entre différents secteurs d’activité, liberté de proposer des compétences à la fois différentes, complémentaires et nouvelles, liberté de choisir sa manière de travailler. Avec comme conséquence pour les générations actuelles (et futures) une découverte régulière de nouveaux univers, une diminution de l’effet répétitif d’une tâche, une alternance des activités et in fine un plus grand épanouissement dans le travail. La recette, sans doute, pour lutter contre l’ennui, la pénibilité et la routine.
On les surnomme slasheurs, poly-actifs ou pluri-actifs, voire travailleurs multi-potentiels : leur point commun est qu’ils aspirent tous à la liberté professionnelle. Les travailleurs indépendants recomposent leur univers de travail à leur image en reliant leurs anciennes compétences (acquises par leurs études ou l’expérience) à de nouvelles (plus récemment apprises grâce à la formation professionnelle et/ou aux stages) afin de proposer leurs services et leurs produits dans des secteurs totalement différents.
Leur ambition : « vivre son travail » et non le subir, et répondre à une quête d’équilibre en pouvant choisir, évoluer, apprendre et multiplier ses compétences tout en remettant du sens dans le contenu de ses journées, en faisant cohabiter son planning professionnel et personnel et en utilisant toute sa palette de compétences.
Article inspiré de la chronique " Vivre son travail" de Monique Sentey publiée dans la rubrique je monte ma boîte du magazine Rebondir
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